Quelle relève future des moyens de surveillance maritime en Outre-mer ? Question écrite au ministre des Armées

Le sénateur Philippe Folliot interroge dans une question écrite du 14 mars 2024 la future relève des moyens de surveillance maritime basés dans l’Indopacifique. Ainsi, la question écrite n° 10665 adressée à M. le ministre des armées vise à connaître les moyens mis en oeuvre pour maintenir la présence et la surveillance française dans l’espace maritime français. En, particulier, a zone Pacifique représente près de 50% de la Zone économique exclusive française, ce qui nécessite des moyens adaptés pour assurer la souveraineté de notre pays et la surveillance des pêches.


Texte de la question :

M. Philippe Folliot interroge M. le ministre des armées sur la relève future des 5 avions Falcon 200 de surveillance maritime basés en Outre-mer. En effet, les Falcon 200 « Gardian » aujourd’hui à bout de souffle (entrés en service en 1983, soit il y a 40 ans !) doivent être remplacés par des Falcon 50M rénovés, selon un calendrier qui dépend par ailleurs de la livraison des avions Falcon 2000 Albatros. Les avions Gardian assurent une présence sur plus de 50 % de la zone économique exclusive française ; ils permettent ainsi d’assurer l’action de l’État en mer par la surveillance des pêches, notamment dans la « ceinture de thon » du Pacifique Sud. Or, les moyens de surveillance hexagonaux devraient, pour se positionner dans le Pacifique, entreprendre un déploiement qui dure plus d’une semaine avec des étapes dans de nombreux pays. Cela accentue la vulnérabilité de notre présence dans la zone. L’intérêt de ces avions prépositionnés directement en Polynésie est donc essentiel. Dans la dernière loi de programmation militaire il a été voté un format à l’horizon 2030 de 4 F50 (les Falcon 50M rénovés au format Triton) plus 8 Albatros, soit un de moins que le parc fin 2023 (8 F50 et 5 Gardian). Au regard de ces éléments, il souhaiterait savoir quel effet aura ce format sur le prépositionnement de nos capacités de surveillance maritime basées en Outre-mer, notamment au regard de l’importance croissante de la zone Indo pacifique dans la stratégie de défense de la France. De même, si un calendrier prévisionnel a pu être mis en place pour l’arrivée des nouveaux moyens de surveillance maritime en Outre-mer, il souhaiterait savoir si une nouvelle configuration concernant l’affectation et la répartition des nouveaux avions était prévue.

Quelle relève future des moyens de surveillance maritime en Outre-mer ? Question écrite au ministre des Armées