Situation compliquée des associations sportives confrontées à la sécheresse : la ministre des sports répond au sénateur Folliot

Suite aux sécheresses des été 2021 et 2022 le sénateur du Tarn Philippe Folliot avait demandé au ministère du sport si des plans particuliers avaient été mis en oeuvre en vue d’aider les associations sportives confrontées à la problématique de l’usage des terrains et des coûts afférents à un entretien plus difficile.

Le 29 décembre 2022, la ministre des sports lui a répondu.

Texte de la réponse :

Le ministère des sports et des jeux Olympiques et Paralympiques (MSJOP) porte une attention toute particulière aux enjeux de transition écologique du sport, qui combine à la fois l’atténuation des impacts du sport sur l’environnement et l’adaptation de la pratique sportive aux effets du changement climatique. L’objectif est de trouver le juste équilibre entre, d’une part, la préservation de l’environnement et des ressources naturelles (principalement énergie et eau) qui font de plus en plus souvent l’objet de tensions et, d’autre part, le maintien d’une activité sportive qui garantisse la sécurité des pratiquants. Pour garantir le maintien d’une activité sportive alors qu’elle était menacée par la crise sanitaire, l’État a pris toute sa part dans le soutien aux fédérations et aux clubs sportifs initialement par des aides de droits communs (PGE, exonération de cotisations, activité partielle, fonds de solidarité) puis en mettant en place un plan de relance avec des mesures spécifiques à l’attention du monde sportif (fonds territorial de solidarité, augmentation du soutien de l’emploi dans les associations sportives, fonds d’urgence mis en place à destination des fédérations de 19,5 M€…). S’agissant plus particulièrement de la situation environnementale actuelle, et au-delà du signal d’alarme envoyé par l’épisode de sécheresse qu’a connu le territoire métropolitain durant l’été 2022, le MSJOP a pris acte des manifestations physiques du changement climatique (hausse des températures, élévation du niveau de la mer, augmentation de la fréquence des évènements naturels extrêmes) et de leurs conséquences sur la pratique sportive, les lieux de pratique et la performance sportive et a décidé d’élaborer un plan d’adaptation du sport au changement climatique d’ici l’été 2023, en collaboration avec le ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires. Ce plan visera à garantir une pratique sportive de qualité, à maintenir la sécurité et la santé des pratiquants, à mieux gérer les risques et à contribuer à la sensibilisation, à la transformation des normes sociales et à l’accumulation des connaissances. Ces objectifs devront être atteints en veillant à conserver les bénéfices du sport pour la société (santé, cohésion, émotions, etc.), en tenant compte de l’évolution de l’acceptabilité des populations envers certaines pratiques notamment émettrices de gaz à effet de serre (avion) ou consommatrices de ressources et poursuivant les efforts de réduction des impacts du sport et des autres activités économiques sur l’environnement et, a minima, en maintenant la capacité du secteur sport à respecter les objectifs qu’il s’est fixés (comme par exemple le plan de sobriété énergétique du sport). Pour garantir l’appropriation et l’acceptabilité de ce plan d’adaptation, il sera co-construit avec l’ensemble des parties prenantes concernées, dont les fédérations mais aussi les collectivités territoriales, propriétaires de 85 % du parc des équipements sportifs, ou encore le secteur loisir sportif marchand et le secteur du sport professionnel.

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