Primaires

Le landerneau politico-médiatique est agité autour de la multiplication des candidatures d’élus Les Républicains (LR) à la primaire. Tout le monde aura compris que les différences politiques et idéologiques entre nombre de candidats à la candidature sont moindres que les ambitions personnelles sous-jacentes. Pour ne rien vous cacher, comme beaucoup au début, j’ai fait part d’un certain scepticisme par rapport à ce « machin » peu en phase avec l’esprit des institutions de la Vème République.

Toutefois, nul ne peut ignorer que l’élection présidentielle de 2017 ne sera comparable à nulle autre, car très vraisemblablement elle sera à un tour. En effet, la probable présence de Madame Le Pen au deuxième tour change la donne, car il est très plausible que son adversaire du second tour soit élu président(e) de la République, mais assurément pas avec les 80,21 % obtenus par Jacques Chirac lors du second tour surprise de 2002.

Cette donnée du problème étant posée, il faut s’interroger sur les divisions au premier tour qui risquent de déstabiliser un camp ou l’autre comme en son temps les candidatures de Madame Taubira et de Monsieur Chevènement avaient privé Monsieur Jospin d’un second tour. Ainsi, il faut être unis pour ne pas prendre le risque d’être absents du second tour, et donc se retrouver avec un duel Hollande/Le Pen. La grande utilité de la Primaire organisée par Les Républicains est de donner le moyen d’éviter cette perspective peu avenante.

Tout le monde l’aura compris, la future présidentielle devant se jouer au premier tour, le véritable moment pour les candidats d’exprimer leurs idées et programmes, et de nouer ce lien si spécifique avec les français, sera la primaire.

A partir de là, se pose une question : cette primaire doit-elle être celle de la droite et de la droite, ou celle de la droite et du centre ? Clairement et publiquement, au niveau de l’Alliance Centriste, derrière notre Président Jean Arthuis, nous avons fait le choix courageux et responsable de participer à ce premier tour que constitue la primaire. En cohérence avec le vote du Congrès de l’UDI, nous sommes d’accord pour qu’il n’y ait pas de candidat « officiel » UDI, comme il n’y aura pas de candidat « officiel » des Républicains. Pour autant, nous pensons qu’il faut qu’il y ait un voire plusieurs candidats issus du centre en général, et de l’UDI en particulier, comme il y a nombre de candidats issus de LR.

Certains nous disent que le centre devrait faire l’impasse sur cette primaire et donc sur la présidentielle, ce qui, de fait, réduirait notre famille politique à un cartel d’élus regroupés pour sauver leur poste. Cela, nous n’en voulons pas, car nous pensons que si nous ne pouvons pas exprimer nos idées lors de l’élection majeure de la Vème République, nous n’avons plus aucune raison d’exister de manière autonome. Sur l’Europe, sur les réformes, sur la ruralité, sur les quartiers, sur la défense, sur la mer et l’Outre-mer, sur l’apprentissage, sur l’éducation, sur la solidarité, sur la sécurité… nous avons des choses originales et spécifiques à dire. Nous les dirons !

 

 

Amitiés,

Philippe FOLLIOT

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