Turbulences

C’est un fort avis de turbulences qui souffle sur cette campagne présidentielle, complètement folle, que nous vivons.

En cas de grand coup de vent, il existe trois postures :

 

–          Aller dans le sens du vent quitte à changer de position, comme nombre de ceux qui, après l’annonce de la probable puis avérée mise en examen de François FILLON, l’ont tout d’abord violemment critiqué avant d’effectuer un virage à 180 degrés, suite à la manifestation du Trocadéro et sa ferme reprise en main… faisant ainsi comme si de rien n’était.

 

–          Aller aux abris en se réfugiant dans un silence aussi lourd de calculs que de sous-entendus…

 

–          Aller au front face au vent dominant pour défendre ses idées et  convictions… par exemple en refusant de voter la motion « chamallow » du bureau exécutif de l’UDI, qui a pour conséquence de gommer le « i » de « indépendant », certes pour obtenir un bon accord d’investitures aux législatives mais cela aussi, au mépris de nombre de nos valeurs centristes.

 

J’ai été loyal envers le vainqueur de la Primaire aussi longtemps que j’ai pu. J’ai défendu ardemment sa présomption d’innocence mais face à un parjure caractérisé doublé d’une certaine dérive droitière, il est un moment où, en cohérence et en fidélité avec ses idées, il faut savoir dire stop.

Je ne sous-estime pas le risque encouru et les conseils d’amis qui me disent « Tu soutiens FILLON et ta réélection aux législatives sera assurée ». A supposer que je sois candidat, ils ont peut-être raison mais ce serait faire fi d’une certaine cohérence, idée de la morale et de l’honnêteté en politique. Pour moi, c’est certain, je ne réintégrerai pas l’équipe de campagne de François FILLON et le samedi 18 mars prochain, nous arrêterons avec mes amis de l’Alliance centriste une position que personnellement je souhaite claire et en adéquation avec nos valeurs tant nationales qu’européennes, d’équilibre, de liberté, d’ouverture et de solidarité.

Amitiés.

 

Philippe FOLLIOT

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