Rencontre du député avec les pharmaciens de la circonscription

Lundi 8 déPharmaciecembre, Philippe Folliot a reçu dans le cadre des « Rencontres du député » les pharmaciens de la circonscription. Une dizaine de pharmaciens, dont Yves Trouillet, pharmacien à Réalmont et président de l’Association de Pharmacie Rurale (APR), étaient présents pour faire le point sur la situation économique du secteur et aborder sans langue de bois les pistes de réforme législative ou réglementaire envisagées par le gouvernement.

Le sentiment général de la profession est que les pharmaciens ont fait les frais des différentes vagues de réforme du système de santé. Certains d’entre eux tirent aujourd’hui la sonnette d’alarme: « Le problème vient du fait que la pharmacie souffre aujourd’hui de sa réussite d’hier. Pendant vingt ans, les officines se sont modernisées, informatisées, rénovées. Et cela, pour le bien être des malades et la sécurité de la délivrance des médicaments. Du coup, s’est installée dans l’esprit des Français l’idée qu’une pharmacie se vendait cher, très cher même, au regard de certains commerces. Mais tout cela est fini » selon Yves Trouillet.

Problème de transmission d’officines faute de repreneurs, chiffre d’affaires en berne à cause des gros boîtages, des déremboursements, des baisses de prix… selon l’APR, un tiers de la profession enregistre des chiffres négatifs sur les six derniers mois de l’année et 4 000 officines sont au bord du dépôt de bilan. Un autre chiffre qui ne trompe pas : la région Midi-Pyrénées a connu deux mois « blancs » consécutifs : c’est-à-dire sans reprise d’officine, sans installation et sans départ en retraite.

La discussion a aussi porté sur d’autres points qui mettent les pharmaciens en colère comme par exemple la possibilité accordée aux maisons de retraite à titre expérimental en 2009 de procéder par appels d’offre pour certaines fournitures médicales de leurs résidents dans le cadre du « forfait de soins ». Cette mesure adoptée à la dernière minute dans le PLFSS 2009 inquiètent beaucoup les pharmaciens ruraux (par exemple la pharmacie de Vabre) qui pourrait voir un quart voire un tiers de leur chiffre d’affaires « délocalisé ».

Répondant à cet état des lieux, Philippe Folliot a tout d’abord précisé qu’il n’avait pas voté le projet de financement de la sécurité sociale pour 2009 en raison d’une part de l’absence de maîtrise du déficit de notre système de santé et d’autre part de réformes conduites unilatéralement sans concertation avec les professionnels concernés. Rappelant son indépendance et sa liberté de parole, il s’est engagé à faire « remonter » leurs analyses au plus haut niveau (ce qu’il a fait quelques jours plus tard lors de sa rencontre avec Claude Guéant, Secrétaire général de l’Elysée). Il a aussi pris note des différentes projets d’amendements que la profession propose sur le projet de loi « Hôpital, patients, santé et territoires » de Roselyne Bachelot. En conclusion de cette « Rencontre du député » très dense, Philippe Folliot a rappelé son attachement à un système de santé qui privilégie la proximité et l’aménagement du territoire, refusant une approche comptable et exclusivement urbaine de la réforme.

 

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