Populaire ou populiste

Edito de la lettre d’information n°98 du 29 juillet 2011

Le principe même de fonctionnement d’une démocratie est d’essayer d’asseoir sa légitimité à partir d’une adhésion populaire la plus large possible. Pour y arriver, il y a le difficile chemin escarpé de la raison, de la conviction, de la modération, qui passe par une pédagogie des mots pour tenter de convaincre, de rassembler afin de soulever des problématiques d’avenir accompagnées des réformes les plus profondes et les plus fédératrices qui soient. Il y a aussi la large avenue de la démagogie, du rejet de l’autre, du repli sur soi, de tous ceux qui pour grappiller quelques voix jouent avec le feu, cherchent à être clivants et stigmatisants afin de diviser pour mieux régner. Prendre la voie du populisme pour momentanément se rendre populaire est extrêmement dangereux.

Je ne vais pas revenir sur les douloureuses leçons de l’Histoire, mais mon intime conviction est qu’il faut éviter de les oublier pour ne pas reproduire ces terribles souvenirs. Pour moi le contraire du populo-populisme qui revient tant à la mode chez certains en ce moment, c’est une posture éminemment gaullienne. Le Général de Gaulle, lui, nous a donné l’exemple, plaçant l’intérêt général et national au-dessus de tout et plus particulièrement des basses manœuvres politiciennes électoralistes. Il était d’une intégrité personnelle, morale et financière irréprochables et menait une politique ambitieuse et responsable, basée sur le rassemblement de tous avec une vision à moyen et long termes et non oscillant au gré des humeurs sondagières du moment. Il exaltait la grandeur du pays et sa place dans le concert des nations plutôt que de flatter certains bas instincts sommeillant au cœur de la société et ne demandant qu’à se fondre dans l’hydre populiste.

Ce dont nous avons le plus besoin, c’est de courage pour dire NON au populisme, OUI à la France et au rassemblement des français pour contribuer à son avenir. Avant une rentrée dont beaucoup pensent qu’elle sera animée, que l’été soit pour vous tous bon et agréable… et qu’il agrémente nos réflexions.

 

Amitiés,

Philippe FOLLIOT

 

Populaire ou populiste