Pérégrinations autour d’un mot : FAMILLE

| 6 MAI 2020 |

Valeur refuge, et plus particulièrement dans les moments difficiles, la famille, ce lien du sang et de l’amour, est très importante, surtout en période de confinement. Qu’elle soit traditionnelle, recomposée, monoparentale, homoparentale… outre le fait de pouvoir compter sur elle, la famille est un élément essentiel de la structuration psychologique de chaque individu. Le fait d’avoir un nom de famille qui est partagé, au côté d’un prénom qui est propre et rapporte, lui, à l’individu, fait que notre reconnaissance par la société, notre appartenance-même à la société, est basée sur l’hérédité.  Le nom, même si ce n’est pas systématique et obligatoire, caractérise l’individu, renvoie à une image, donne un présupposé de qui l’on est. S’appeler par exemple Folliot, Folliotorski, El Foliau, Folliotone, Folio, Phaulieau ou Fo Lio ne signifie pas la même chose et ne renvoie pas la même image.

La notion de famille n’est pas la même selon les latitudes, les pays, les cultures, les croyances… De la famille mononucléaire classique à la famille au sens large de certains pays, on peut passer d’une cellule de deux à trois personnes à une autre de plusieurs centaines d’individus. Le besoin de se retrouver entre-soi très régulièrement ou plus exceptionnellement, mais liés par ce pacte familial est, pour beaucoup, important. Je dirai même, par temps de crise, c’est essentiel !

En effet, quand cela ne va pas, quand il y a des coups durs, au-delà d’être cette valeur refuge, la famille est le vecteur d’insoupçonnables solidarités, notamment intergénérationnelles.

La famille est aussi le terreau de retrouvailles : on voit de plus en plus ce que l’on appelle chez nous les « cousinades », où à partir d’un aïeul commun tous les descendants des différentes branches qui parfois se fréquentent peu voire ne se connaissent pas, se retrouvent pour un apéro et un repas des plus conviviaux. La famille, c’est aussi celle de la pensée, avec tous ces chers disparus qui manquent… terriblement !

Je ne dis pas que dans les familles tout est parfait, bien loin s’en faut, et tout le monde connait des familles éclatées suite à des divorces difficiles, des chamailleries voire des haines dans certaines fratries pour des histoires d’héritages, de jalousies… sans parler d’un des plus grands fléaux qui soit, celui des violences intrafamiliales. Un homme qui lève la main et violente sa femme ou ses enfants, pour moi, n’est pas un homme mais simplement un pauvre type, un salaud !

Revenons à des éléments plus positifs. L’image de la famille est, sommes toutes, tellement valorisante que cette notion s’est étendue dans les domaines les plus divers et variés, où des groupes d’individus qui n’ont ni le lien du sang ni le lien des sentiments se rassemblement dans des « familles » politiques, des « familles » d’entreprises, des « familles » professionnelles…

Confidence pour confidence, je suis, comme beaucoup d’autres, très attaché à ma famille : j’essaie de cultiver cet esprit familial avec mes enfants et leur famille, mes frère et sœurs et leurs familles, mes cousins et cousines et leurs familles… et j’y trouve du plaisir, de la satisfaction et de la sérénité.

Si ce n’est la pierre angulaire, je dirai l’avenir de notre famille est un adorable petit bout de chou de dix-huit mois, et finalement, quoi de plus réconfortant que de savoir que cette chaîne familiale, de générations en générations, avec toujours autant d’ardeur et de dynamique, se perpétue et… c’est tant mieux !

Amitiés,
Philippe FOLLIOT

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