Noël

Fête chrétienne toujours, fête de la famille et des enfants de plus en plus, Noël devrait être un symbole de paix et d’espérance.

Or, le terrible attentat de Berlin comme le drame d’Alep nous ramènent à la triste réalité du moment, à un cadre de violence où, comme l’affirmait fort justement hier dans une tribune le chef d’État-Major des armées, « le monde d’insouciance est derrière nous ».

C’est une longue guerre d’usure à laquelle nous devons nous préparer, elle sera totale ici comme là-bas ; mais comme je l’ai dit ce mercredi sur le plateau de LCI,  « in fine, la démocratie gagnera car là est le vrai sens de l’Histoire ».

Cette irruption du religieux dans la sphère politique par le plus mauvais côté, celui de la radicalité, islamique en l’occurrence, interpelle sur le lien du spirituel au temporel, et vice-versa. Notre modus vivendi, autour de l’original et bien français concept de la laïcité, peut-il y survivre ? Personnellement, je le crois car le vivre ensemble et le respect de chacun, dans nos diversités et croyances individuelles mais aussi dans notre identité collective et historique, chrétienne -nul ne peut le contester-, vont et doivent l’emporter. Il faut réhabiliter la politique, le politique ; et, une fois n’est pas coutume, loin de tout prosélytisme de mauvais aloi, je voudrais dire que j’ai particulièrement apprécié la lecture de l’ouvrage collectif du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France « Dans un monde qui change retrouver le sens du politique » aux éditions Bayard, Cerf et Mame.

De la notion d’intérêt général à notre rapport au temps qui m’est si cher, de la probité et de l’exemplarité des élus  à la nécessité des réformes, d’un contrat social à repenser à la différence culturelle et l’intégration à assumer, d’une juste compréhension de la laïcité à l’accueil et au respect du demandeur d’asile, du dialogue interreligieux au maintien des identités et traditions, de l’éducation à la sécurité, de l’écologie à l’économie… tout ou presque est passé en revue avec des mots simples, forts et justes. Sincèrement, je vous invite à lire ces quelques pages et quand on les analyse en parallèle avec les écrits et propos, tout aussi justes et clairs, de la fédération protestante de France, des clercs intellectuels et des penseurs juifs, bouddhistes ou musulmans, on peut, malgré le contexte et l’actualité, voir un socle de bons motifs … d’espérance !

Bonnes fêtes à tous.

Amitiés.

Philippe FOLLIOT

Noël