Une délégation nationale en visite pour soutenir l’inscription au patrimoine mondial
Le viaduc du Viaur et le site de Gabarit avancent leurs pions vers une reconnaissance au patrimoine mondial de l’UNESCO. Une délégation venue de Paris, composée de représentants du ministère de la Culture et de la Commission nationale française pour l’UNESCO, a effectué une visite officielle sur ces deux sites emblématiques du génie ferroviaire français. Aux côtés des parlementaires Tarnais et Aveyronnais , des élus locaux et des acteurs associatifs, la délégation a pris la mesure du potentiel patrimonial exceptionnel de ces ouvrages.
Chef-d’œuvre d’ingénierie signé Paul Bodin, le viaduc du Viaur, mis en service en 1902, impressionne par sa structure métallique audacieuse et sa portée libre de 220 mètres au-dessus de la vallée. Témoin de l’essor industriel de la Troisième République, il relie le Tarn à l’Aveyron en une prouesse architecturale inédite pour l’époque.
Non loin de là, le site de Gabarit, avec son ancienne gare de transbordement et son patrimoine ferroviaire encore visible, complète cet ensemble. Il raconte une autre facette de cette aventure industrielle : celle des hommes, des métiers et des territoires transformés par l’arrivée du rail.
La visite de terrain avait un objectif clair : affiner les arguments du dossier de candidature en cours de constitution. Ce dernier vise une inscription en série au patrimoine mondial de l’UNESCO, au titre des grands ensembles techniques représentatifs de l’histoire industrielle.
« Ce patrimoine n’est pas seulement local. Il est national, européen, universel. L’UNESCO doit reconnaître ici une page fondatrice de notre modernité », a déclaré un sénateur présent sur place.
Un temps d’échange s’est tenu en clôture de la visite, réunissant élus, services de l’État, experts et citoyens mobilisés. À la clé : un engagement collectif à porter la candidature jusqu’à son aboutissement, dans un esprit de transmission, de rayonnement et de fierté territoriale.
Le dépôt officiel du dossier est prévu dans les mois à venir. L’évaluation par l’ICOMOS, bras scientifique de l’UNESCO, marquera la prochaine étape d’un parcours exigeant, mais porteur d’un espoir : voir le Viaur et Gabarit rejoindre les rangs des trésors reconnus de l’humanité. (on estime une possible reconnaissance d’ici 2032).


