Mercosur : rester vigilants, refuser l’accord en l’état

Le débat autour de l’accord d’association entre l’Union européenne et le Mercosur suscite de fortes inquiétudes, en particulier dans les territoires agricoles. La position du sénateur Philippe Folliot s’inscrit dans une ligne claire, constante et assumée : tel qu’il est négocié aujourd’hui, cet accord n’est pas acceptable.

Le 27 novembre 2024, lors du scrutin public n°91 au Sénat, Philippe Folliot a voté en faveur de la déclaration du Gouvernement relative aux négociations UE-Mercosur. Ce vote ne constituait pas une ratification de l’accord qui relève d’un processus européen plus long mais l’expression d’une position politique ferme du Sénat français : refuser un accord qui ne garantit ni l’équité économique ni la protection de nos filières agricoles.

Ce vote s’inscrit dans une cohérence politique plus large. Philippe Folliot a également été cosignataire d’une tribune réunissant plus de 600 parlementaires français, adressée à la Commission européenne, affirmant que les conditions n’étaient pas réunies pour valider l’accord dans sa version actuelle. Le message est sans ambiguïté : la France ne peut accepter un traité qui mettrait ses agriculteurs en concurrence directe avec des productions ne respectant pas les mêmes normes sanitaires, environnementales et sociales.

La critique portée n’est ni idéologique ni protectionniste. Elle repose sur un principe de réciprocité des règles. Ouvrir davantage le marché européen à des produits agricoles issus de pays soumis à des exigences moindres en matière de traçabilité, de bien-être animal ou d’usage des intrants créerait une distorsion de concurrence majeure. Pour les éleveurs français, déjà fragilisés par les crises sanitaires et économiques, ce serait une menace directe.

Pour le sénateur, le sujet dépasse le seul cadre commercial. Il engage la souveraineté alimentaire, l’aménagement du territoire et la capacité de la France à maintenir une agriculture vivante, compétitive et durable. Soutenir les échanges internationaux ne peut se faire au prix de l’abandon de nos standards et de nos producteurs.

La position de Philippe Folliot est donc nuancée mais ferme :

Oui au dialogue et au commerce international,

Non à un accord déséquilibré,

Non à une ratification tant que les garanties ne sont pas au rendez-vous.

C’est dans cet esprit qu’il continuera à défendre, au Sénat comme auprès du Gouvernement, une ligne de responsabilité : pas d’accord Mercosur sans réciprocité, sans protection effective des filières agricoles, et sans respect des exigences imposées aux producteurs français.

Mercosur : rester vigilants, refuser l’accord en l’état