DNC : protéger la santé animale sans sacrifier l’élevage

La crise de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) ne peut être analysée uniquement à l’aune des annonces récentes. Oui, des évolutions existent. Oui, des décisions ont enfin été prises. Mais il faut le dire clairement : l’État a trop tardé.

Lorsque les premiers cas sont apparus en Haute-Savoie, les signaux d’alerte étaient connus. La maladie n’était ni nouvelle, ni imprévisible. Pourtant, la réponse française a manqué de rapidité et de coordination. Ce retard a eu des conséquences très concrètes : des troupeaux abattus, parfois intégralement, et avec eux des années, parfois des générations entières de travail génétique réduites à néant. C’est une réalité que l’on ne peut ni minimiser ni accepter comme une fatalité.

Dans le Tarn, la mise en place de la vaccination généralisée marque une étape . Elle doit être menée rapidement, avec l’ensemble des vétérinaires mobilisés, et dans un cadre clair : vaccination gratuite et obligatoire, seule condition pour espérer retrouver un statut sanitaire indemne. Tous les syndicats agricoles l’ont compris et l’ont validé.

Mais il faut être lucide : la vaccination, à elle seule, ne réglera pas tout. Elle est un outil, pas une fin. Tant que la DNC restera au centre de toutes les discussions, les exportations resteront fragilisées, les marchés hésitants, et les éleveurs pénalisés. Il faudra vacciner, oui et ensuite sortir durablement de cette crise, sans quoi l’élevage continuera de payer le prix de blocages sanitaires et commerciaux.

Face à cette situation, le sénateur Philippe Folliot a demandé une réunion d’urgence avec le préfet du Tarn, reconnu pour son écoute et son approche de terrain, afin de réunir l’ensemble des acteurs concernés : services de l’État, professionnels, vétérinaires, organisations agricoles et parlementaires.

Car l’expérience l’a montré : trop souvent, les réunions se multiplient sans tous les interlocuteurs autour de la table. Or chacun, à son niveau, peut et doit faire avancer les choses même d’un pas modeste. C’est en regroupant les compétences, les responsabilités et les décisions que l’on évitera de reproduire les erreurs du passé.

Tous les acteurs étaient d’ailleurs présent à Soual lors du lancement de la vaccination, pour rappeler un message simple : soutenir les éleveurs, agir sans relâche, et refuser que cette crise soit traitée comme un simple épisode administratif.

Aujourd’hui, une chose est claire : l’élevage tarnais ne demande ni passe-droit ni discours rassurants, mais une action efficace, cohérente et durable. Le sénateur restera pleinement mobilisé aux côtés des agriculteurs, avec une exigence : que l’on ne sacrifie plus jamais des exploitations entières faute d’anticipation et de décisions à temps.

DNC : protéger la santé animale sans sacrifier l’élevage