Le sénateur Philippe Folliot se réjouit (en partie) de l’annonce faite le 24–25 septembre 2025 : le Premier ministre Sébastien Lecornu a accepté de suspendre pour au moins trois mois l’arrêté du 4 août réduisant le plafond des remises sur les médicaments génériques.
Fédération des Pharmaciens de France
Ce sursis constitue une première victoire pour la profession pharmaceutique et les territoires, fruit de la mobilisation et du dialogue, dans un contexte où l’on ne peut plus ignorer le risque grave de fragilisation du maillage officinal et donc des premiers acteurs de santé.
Le sénateur rappelle qu’il partage la conviction qu’une maîtrise de la dépense de santé est inévitable, mais qu’elle ne peut s’exercer sans équité territoriale. On ne saurait imposer un sacrifice aux territoires les plus vulnérables, alors même qu’ils constituent les zones les plus dépendantes d’un service public de proximité.
Philippe Folliot s’est réunit notamment avec le Président des pharmaciens du Tarn M.Champanet relayant leurs alertes et plaidant pour un compromis équilibré. Il salue la reprise du dialogue entre le Gouvernement et les représentants professionnels, dont Laurent Filoche et les syndicats, et note que l’accord proposé par Matignon prévoit non seulement la suspension de l’arrêté mais aussi des mesures de soutien aux officines rurales via des engagements de développement des missions et d’évaluation des remontées financières.
La période qui s’ouvre est cruciale. Le sénateur appelle à ce que les travaux menés — notamment la mission confiée à l’IGAS pour éclairer la structure des remises et des financements — soient conduits avec rigueur, transparence et ouverture. Il affirme que l’enjeu n’est pas seulement technique, mais civique : préserver l’accès aux soins en milieu rural, garantir à chaque Français la possibilité de trouver une pharmacie à proximité, dans un écosystème de santé équilibré.
Ce compromis montre qu’il est possible d’allier responsabilité budgétaire et respect des territoires. Mais cette étape n’est pas un point d’arrivée : elle doit marquer l’amorce d’une refondation du modèle de rémunération de l’officine, fondée sur la justice, la garantie de services, et la fidélité à l’engagement démocratique envers tous les citoyens avec une part de rémunération liée à l’ordonnance.