Philippe FOLLIOT pose une Question Ecrite sur la situation des Orthophonistes

Question écriteLe 25 juillet dernier, Philippe FOLLIOT a posé une question écrite à Madame Agnès BUZYN, Ministre des solidarités et de la santé sur la situation des orthophonistes en France et notamment sur son attractivité. Rappelant les craintes de la profession, il a alors demandé à Madame la Ministre quelle était sa position à ce sujet et ce que le Gouvernement souhaitait mettre en œuvre.

Le 17 octobre dernier, Madame la Ministre lui a répondu. Vous trouverez ci-dessous le texte de cette question écrite et de la réponse reçue.

Texte de la question

Philippe Folliot attire l’attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la situation des orthophonistes de la fonction publique hospitalière. En effet, d’après la Fédération des orthophonistes de France, la profession serait de moins en moins attrayante compte tenu de la longueur des études (bac + 5) et du salaire qu’ils considèrent trop peu élevé (un orthophoniste débutant est à 1,06 SMIC). Cette situation entraînerait selon eux, la disparition des postes hospitaliers d’orthophonistes et aurait pour conséquence une diminution des chances de récupération et de progrès des patients puisqu’il semblerait que les soins concernant les troubles du langage en phase aiguë, ne soient plus assurés. La fédération souhaiterait alors une reconnaissance équitable basée sur les professions hospitalières de même niveau de formation et qualification pour que la profession des orthophonistes de la fonction publique hospitalière perdure. Ainsi, afin de rassurer l’ensemble de la profession qui participe activement à l’efficacité du système de santé en étant aux côtés des malades, il lui demande quelle est sa position à ce sujet et quelles actions le Gouvernement compte mettre en œuvre.

 

Texte de la réponse

Un plan d’action pour renforcer l’attractivité de l’exercice hospitalier pour l’ensemble de la filière rééducation a été lancé dès 2016. Ce plan concerne les orthophonistes, mais également les masseurs-kinésithérapeutes, les psychomotriciens, les ergothérapeutes ou les pédicures-podologues. Afin de favoriser l’attractivité de certaines professions dont le rôle est essentiel à la qualité de prise en charge des patients hospitalisés, une prime spécifique a été créée. Cette prime, d’un montant de 9 000 € peut bénéficier aux professionnels qui s’engageront pour trois ans après leur titularisation sur des postes priorisés par les projets de soins partagés au sein des groupements hospitaliers de territoire (GHT) ou de l’AP-HP. Enfin, le protocole « parcours professionnel, parcours et rémunération » engagé en septembre 2015 va permettre une évolution indiciaire de tous les corps de la fonction publique échelonnée de 2016 à 2022. Des mesures de reclassements indiciaires spécifiques pour la filière rééducation ont été décidées. Dans ce cadre, et spécifiquement pour les orthophonistes, leur nouvelle grille indiciaire aboutira à une augmentation salariale moyenne de 17 % échelonnée de 2017 à 2019. Cette revalorisation spécifique, complémentaire des mesures générales à la fonction publique, permettra un gain allant, selon l’ancienneté, de 2 675 € et 4 500 € brut par an.

Philippe FOLLIOT pose une Question Ecrite sur la situation des Orthophonistes